Une section de handball en fauteuil vient de voir le jour
Assis, Thierry Duchange, Léo et, debout, Hugues Fourage, Davy Loriou, président du club, et Yann Pelletier, élu de la commune.
Le club devient le seul et unique, en région Pays de Loire, à faire cohabiter hand valide, hand adapté et hand en fauteuil mêlant valides et non-valides. Un événement porteur d’espoir.
Pari gagné pour Thierry Duchange, infatigable défenseur de la reconnaissance du handicap.
Après de nombreuses années passées à convaincre les uns et les autres, la section de handball en fauteuil, réunissant valides et non-valides, vient de voir officiellement le jour. Elle est intégrée au club de handball de la commune et ce, au même niveau que toutes les autres équipes féminines et masculines.
L’événement a été fêté sur deux jours pour tenir compte des agendas des décideurs politiques qui souhaitaient être présents. Il paraît que des élections sont proches.
« Être comme tout le monde »
Ces deux journées ont été mises à profit pour présenter, informer sur ce sport et sur l’intégration des handicapés. Vendredi soir, c’était Valentin Josse, accompagné de Pierre Orrières, président de la ligue de handball du Pays de la Loire. Les sponsors de la première heure, Harmonie mutuelle, Fleury Michon, Deschamps machines outils, étaient également présents.
Samedi, c’était le tour d’Hugues Fourage, le député de la circonscription. Ce dernier est venu avec la lettre du commissaire au compte, l’autorisant à engager 5 000 € pour l’achat de fauteuils spécifiques à la pratique de ce sport. Cette dépense fera l’unanimité mais la réserve étant de 130 000 €, la cause du handicap n’est pas encore une priorité. La communauté de communes du Pays de Sainte-Hermine a pris à sa charge la modification de la salle des sports intercommunale.
Pour tous, « le handisport a toute sa place en milieu rural afin de ne pas isoler encore plus les jeunes en situation de handicap. » Pour Josiane Girard, vice-présidente du club, c’est très fort : « Cette totale intégration est émouvante, force l’ouverture d’esprit et cela nous renvoie en pleine figure les vraies valeurs du sport. »
Cet événement est porteur d’espoir et devrait forcer un peu plus la reconnaissance au niveau de la fédération nationale de handball.
Le dernier mot au petit Léo, cloué dans son fauteuil qui déclare tout sourire : « En pratiquant ce sport, j’ai l’impression d’être comme tout le monde. » Alors, valides ou non, tout le monde peut venir pratiquer le hand en fauteuil.